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Fais voir ta cordillère
28 février 2013

5000 mètres, mas o menos ???

Pour mon premier récit sur notre blog, je me ferai le plaisir de vous raconter les 4 jours que nous venons de passer dans les parcs nationaux « Nevado Tres Cruces » et « Pan de Azucar » au Chili.

En arrivant tous les 3 (Sév, Max et moi) dans la ville de Copiapo, on se demandait un peu comment nous allions visiter ces 2 parcs. Un passage à l’office du tourisme, quelques questions dans les agences de voyage du coin et surtout notre rencontre avec Brian, un guide local spécialisé dans les excursions sportives … Et nous voilà entrain de rechercher le meilleur prix pour louer un 4*4 et partir à l’assaut de ces paysages de rêves avec nos tentes, 20 litres d’eau, le plein + 60 litres de diesel en bidon, ce qu’il faut pour manger et la crème solaire qui s’impose.

Environ 1 300 kilomètres à travers un mélange de couleur qui, à cette altitude vous laisse abasourdis. On se ballade aux alentours de 4 000 mètres d’altitude et ce sont les montagnes culminant à plus de 6500 mètres qui vous indiquent le chemin.  Ces étendues silencieuses  et encore relativement peu traversées sont recouverts de roches, de sables et de quelques rares végétations qui selon le moment de la journée et la position du soleil  vous rendent une multitude de couleurs à laquelle vous ne pouviez pas vous attendre en ces lieux. Le roi de ces géantes enneigées s’appelle « Los Ojosdel Salado » et il vous observe avec  fermeté depuis ses 6 800. C’est le volcan encore en activité le plus haut de notre planète. Un jour au sommet, qui sait ?

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C’est peut-être l’aridité de la région d’Atacama, la composition des sols, le découpage de ces montagnes entrepris par les milliers de mineurs qui viennent travailler jusque-là, la pureté du ciel qui abrite ce côté de la Cordillère … ou alors c’est tout simplement la magie de la nature qui nous offre ce spectacle de tous les instants et de tous les azimuts.

La description pourrait s’étaler sur des centaines de lignes en fonction de ce que vous y éprouverez en termes d’émotions. En ce qui nous concerne, ce fût un mélange de lagunes, de cimes blanchies par les neiges éternelles, quelques envols de flamands roses, des vigognes et autres guanacos, des horizons de sel formés par les Salar auxquels vous pouvez accéder ou non et surtout une profonde sensation de liberté liéeà cette possibilité de se déplacer au beau milieu de ce parc tout aussi magnifique que rigide à la présence des hommes. N’oublions pas que nous sommes dans la zone la plus aride du monde et que les fantaisies touristiques n’y sont pas pardonnées alors partez bien équipés et ouvrez grand les yeux.

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Cet article s’intitule « 5000 mètres, mas o menos ??? » ce qui signifie « 5000 mètres, plus ou moins ??? » parce qu’au 3ème jour de cette aventure, nous nous sommes lancés dans une marche en pensant aller en direction d’un « cerro » qui signifie colline, indiquée par ce fameux Brian et finalement nous nous sommes rendu compte bien plus tard que nous étions à la conquête d’un sommet de plus de 5 800 mètres. Nous ne sommes pas allés jusqu’en haut mais il aurait fallu selon moi un peu moins de 3 heures de marche supplémentaires pour y parvenir. Tous les 3 pris par des maux de tête, nous avons préféré entamer la descente après avoir bien profité de la vue sur la très célèbre « LagunaVerde ». Je me rappelle encore de Sév nous disant : « Ca donne quand même envie de monter jusqu’en haut ». Je ne vous cacherai pas qu’elle m’impressionne, je connaissais bien sa résistance physique et je découvre encore chaque jour sa détermination face aux éléments naturels les plus exigeants. Elle continue de grimper bien en avant lorsque de mon côté, je dois faire une pause tous les 25 pas. Quelques exercices supplémentaires seraient certainement les bienvenus dans ma paroisse parce qu’elle a la caisse la petite Leurent !!!

 C’est un vent de tous les diables, un vent qui ne cesse jamais et qui vous frappe l’intérieur du crâne jusqu’à vous laisser hurler intérieurement quelques noms d’oiseaux peu recommandés qui est finalement venu ternir notre première vraie expérience de haute montagne mais oublions ce passage et passons à la suite.

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Je finirai sur le « Pan de Azucar », un endroit situé au bord de l’Océan Pacifique que nous avons visité lors du 4ème jour et qui nous a offert de beaux souvenirs. Falaises de 700 mètres surplombées d’un étonnant phénomènequi laisse une nappe de brume parfaitementlocalisée sur le dessus des côtes alors qu’en tournant la tête en direction des terres, c’est un soleil brulant ne laissant aucune place à quelconque nuage  qui assomme un désert de cactus sur des kilomètres enbrulant tout sur son passage. Un tour de bateau avec les pêcheurs du coin qui vous amène sur de petites îles admirer les nombreux pélicans, quelques 2800 pingouins, différentes espèces de Cormorans, des lions de mer et comme dirait mon neveu Maxime : « C’est bon d’être sur l’eau de temps en temps, on voit les choses différemment … ». Une rencontre avec un Guanaco qui nous aura fait son petit défilé alors que les autres auront été plus craintifs au bruit immigré de notre grosse machine rouge. Un point de vue somptueux pour un coucher de soleil sur les eaux du plus grand Océan qui soit et enfin, un poisson frais et délicieux pour les 3 derniers clients d’une journée ensoleillé …

Nous voilà prêts pour une nouvelle étape de ce voyage qui très certainement, continuera à nous inciter à nous imprégner de ce débordement d’opportunité qu’est l’Amérique Latine.

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A bientôt …

Une pensée pour toi Renzo. Que descansa en paz compadre, te estamos mirando.

 

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20 février 2013

VALLE DEL ELQUI

Ca y’est nous quittons la ville pour démarrer notre voyage sac au dos. Nous avions hâte ! Même si nous avons beaucoup aimé cette période temporaire confortable à Vina.

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Nous prenons donc la panaméricaine. C’est la fameuse route qui relie toutes les villes de la côte au chili. Plutôt utile quand on sait que le chili est long de 5000km ! Le mode de déplacement le plus courant au Chili, pour des voyageurs comme nous, est le bus. Nous optons pour un bus de nuit car nous avons 6h de route (pratique et économique). Les bus chiliens sont tout à fait confortables, même mieux qu’eurolines en europe. Nous optons donc pour la Vallee del Elqui, et plus précisément pour le village de Pisco Elqui. C’est là qu’ils produisent le pisco, LA boisson du Chili. Celle-ci est confectionnée à partir de marc de raisin ; c’est la base de plusieurs cocktails (Pisco Sour au citron, Piscola au coca, …). Rien de mieux qu’un barbecue au pisco pour fêter notre premier jour « sur la route ». Il faut savoir que la viande ici est très bon marché (6€ le kilo) et de très bonne qualité (viande importée d’argentine ou locale).

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Nous nous retrouvons 3 jours dans une vallée magnifique, aux versants plutôt arides, où les agriculteurs arrivent étonnamment à faire pousser leur raisin grâce au système d’irrigation. Bon, vous nous connaissez, nous n’avons pas pu résister… Non, pas au pisco … à la randonnée ! Dès le deuxième jour, nous nous sommes levés aux aurores pour gravir un cerro avoisinant. Nous montons le versant à l’ombre du levé de soleil jusqu’au sommet, d’où nous avons une belle vue, et surtout la visite d’un petit renard (el zorro, en espagnol). Après en avoir bien profité, nous entamons la descente, mais nous nous trompons de chemin … euh, là ça devient vraiment moins sympathique. Le retour fut un vrai calvaire, et surtout une grosse frayeur. Nous sommes tous en vie, et ça nous servira d’expérience.

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Cristian, Marcia et leur petite fille Emilia d’1 an, nous rejoignent. Notre programme est donc plus cool. Pique-nique sur les bords d’un ruisseau à l’ombre des saules pleureurs, sitting sur la place de l’église où joue un groupe de folklore chilien, nuit à la belle étoile... Nous prenons ensuite la route de la ville  Serena pour visiter l’observatoire Mamalluca. Nous sommes en effet, dans une des régions aux ciels les plus purs au monde, et de nombreux observatoires internationaux se sont implantés. Ce dernier est un observatoire éducatif. Nous montons sur le toit essayer le télescope. Le ciel est sincèrement incroyable. Seul inconvénient, la visite est à 4h du matin !! ;)

Un petit tour dans la Serena, et ses nombreuses églises, et nous reprenons un bus pour Copiapo, de nuit.

Severina

15 février 2013

VALPARAISO, LE PARADIS ???

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Mi amor, un jour je t’emmènerai à Valparaiso !

Mi amor, un jour on vivra à Valparaiso !

Bon, vous l’avez compris, ou vous le savez déjà, Piwi est amoureux de cette ville, où il a passé plus d’1 an.

 

Valparaiso est à l’origine un port de pêche. La ville est organisée comme un amphithéâtre : la mer comme décor, le port et l’activité économique comme scène, et les habitations comme sièges, organisées en rangées, les cerros (des collines). Et comme anciennement au théâtre, les mauvaises places, tout en haut, sont pour les pauvres. Cela donne donc une agrégation de jolies maisons colorées suivant les versants des cerros. Valparaiso se visite en flânant de cerro en cerro, en s’attardant sur un banc d’une placette ombragée, en prenant les vieux funiculaires, en suivant les mosaïques du musée à ciel ouvert, en admirant les grafitis des nombreux artistes de la rue, en se perdant entre les maisonnettes de taule et de bois peintes de toutes les couleurs.

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Alors bien sûr, la ville est sale, des chiens errent partout, ça sent mauvais à certains endroits et les cerros du haut craignent. Mais ca fait partie de l’identité de la ville. 

Nous avons visité 2 des 3 maisons de Pablo Néruda : sa résidence au village d’Isla Negra, et sa maison La Sebastiana a Valparaiso. En plus d’avoir reçu le prix nobel de la littérature, d’avoir été ambassadeur du Chili en France, d’avoir soutenu Salvador Allende lors des élections (on vous fera un point sur l’histoire du Chili), on a appris que c’était un grand collectionneur et un bon fêtard. Il collectionne les proues de bateaux dans son salon, les masques de ses nombreux voyages, etc. Il a toujours un bar où il reçoit ses amis, se déguise et raconte ses histoires. Ca ne vous rappelle pas quelqu’un ? ;)

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Visite de l’ancienne prison reconvertie en centre culturel pour les enfants, repas dans quelques restaurants réputés de Valpo (pour les intimes), soirées entre amis chiliens autour du pisco sour, La boisson du Chili, et ascension de la campana, une rando de 6h. Je pense avoir eu un bel aperçu de la vie à Valparaiso. Me gusta mucho !

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Le premier vœu est exaucé ! Pour le deuxième, il faudra être patient mon petit coeur… ;)

15 février 2013

NOS PREMIERS PAS AU CHILI

Après 20h de vol et de transit, nous voilà arrivés à l’aéroport de Santiago du Chili.

Lundi 11h (normalement je suis en réunion hebdomadaire à ce moment ! hihi), Cristian, le meilleur ami chilien de Piwi, vient nous chercher. Le temps d’une petite douche, et il nous invite dans sa famille chilienne. Ca y’est, on plonge dans la vie chilienne ! La grand-mère qui s’occupe de sa petite fille toute la semaine, l’arrière-grand-père qui vit sous le même toit, le grand père qui sort bouteilles sur bouteilles, les cadres des enfants à l’occasion de leur mariage, ou de la restitution des diplômes. Bon, vu mon niveau d’espagnol, il m’a été compliqué de converser avec eux, mais piwi me répétait tout en espagnol « compréhensible ». (Nous écrirons un article plus tard sur la langue espagnole, mais sachez que le chilien est très difficile à comprendre !)

Je découvre donc la première qualité des chiliens : la générosité !

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Cristian et sa femme Marcia nous ont très très bien accueillis. Ils nous hébergent depuis 2 semaines dans un appartement tout confort. Il faut savoir que le chili est le pays le plus riche de l’amérique latine. Nos hôtes ont un certain niveau social (études, 2 boulots, possession d’une voiture et de 2 appartements). La région du centre, où nous nous trouvons, concentre l’essentiel de l’activité économique et 40% de la population. La région est tout à fait modernisée et nous avons accès à tous les produits locaux et d’importation (légumes, viande, poissons, produits d’entretien, etc.) Nous sommes donc ici « en zone d’adaptation », et dans 2 jours, ce sera vraiment roots ! ;)

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Les anecdotes du moment (parce qu’il y en a forcément!)

-          En transit à Madrid, nous nous faisons appeler au micro. Chic, on va être surclassés ! c’est beau de rêver ! Nous avons un aller simple pour le chili et il faut prouver que nous ne resterons pas plus de 3 mois au Chili ; c’est la loi. La seule preuve valable étant d’avoir un vol retour… Nous sommes donc obligés d’acheter un billet d’avion que nous n’utiliserons pas. Le mieux est d’acheter un billet en business pour se le faire rembourser en partie. Et oui, c’est sûr nous perdrons 60€. Nous achetons donc 2 billets pour la modique somme de 800€… Quelques jours plus tard, à Santiago, à l’agence Aerolineas Argentinas, nous souhaitons nous les faire rembourser. ils refusent, soit disant parce que nous les avons achetés en euros, et qu’ils ne peuvent pas nous les rembourser en pesos. Nous avons donc annulé le billet et nous avons 1 an pour nous faire rembourser. D’après eux, nous pourrons le faire à paris. Suite au prochain épisode !

-          Maxime, le neveu de Piwi, est arrivé ce 14 février. Le point de rendez-vous était le terminal de bus de Pajaritos, à Santiago, à 12h. On l’a finalement retrouvé à 16h, car il s’était trompé de terminal de bus… Vous imaginez bien l’attente de 4 heures et surtout le flip de ne pas avoir de nouvelles de lui ! Ahhhh, c’est une autre vie que de ne pas avoir de téléphone portable !! ;)

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