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Fais voir ta cordillère
25 mars 2013

LE CHILI, PAR SEV ET PIWI ...

Comment résumer le Chili ? Par Sev

-          Une cordillère des Andes gavée de minerais. Du salpêtre, du cuivre, du souffre, de l’iode, de l’or, de l’argent, du sel, etc. Le Chili est le plus grand producteur de cuivre au monde, je vous laisse imaginer sa richesse. 

 -          Pays à l’économie stable, ce qui est rare en Amérique du sud. Les villes sont plutôt modernisées. La vie coûte presque aussi cher qu’en France. Les chiliens sont très fiers de l’économie puissante de leur pays. 

 -          Une modernisation certainement trop rapide qui laisse sur le carreau une grande frange de la population. Les paysans quittent les campagnes et le boulot harassant. Il existe une multitude de petits boulots non mécanisés : cireurs de chaussures, vente ambulante, mise en sachets des courses dans les supermarchés, balayeurs de rue, vendeurs de ticket de parking. 

-          Une géographie tout à fait atypique : Un pays tout en longueur sur 5000 km. La route de la panaméricaine est la colonne vertébrale de ce géant anorexique. Certains déplacements sont moins chers à effectuer en avion qu’en bus. Dur de créer une unité nationale quand les distances sont si grandes. 

-          Evidement les conquistadors ont vaincu les incas, mais on note une grande fierté pour la tribu des Mapuche, dans le sud du Chili, qui a su résister très longtemps aux armures métalliques et à la poudre à canon des espagnols. 

-          Le Chili est définitivement un peuple belligérant, qui a toujours prévu une grande place dans ses budgets pour l’armée. D’ailleurs 10% des bénéfices de l’exploitation nationale du Cuivre revient directement à l’armée. Grâce à leur pouvoir militaire et leur flotte maritime, les chiliens sortent vainqueurs de la guerre du pacifique, où le Pérou, la Bolivie et le Chili se disputaient quelques territoires ayant des accès à la mer. C’était il y a à peine 130 ans. 

-          Le passé récent du Chili divise la population, d’un côté les socialistes, de l’autre les libéraux. Petit résumé, sans prétention, des 50 précédentes années. Le peuple, les paysans, les mineurs trouvent en la personne du socialiste Salvador Allende un espoir à leur vie trop misérable. Il est élu démocratiquement en 1970. Il nationalise l’agriculture et l’industrie et dépossède les riches propriétaires (bien souvent américains). Les Etats Unis, mus par leur peur du communisme, financent des grèves de camionneurs qui bloquent toute circulation des denrées dans le pays. Le peuple manque et suffoque. L’opposition (subventionnée par les US) force Salvador Allende à intégrer plus de militaires dans son gouvernement et il nomme son général, qui n’est autre que Pinochet. Ce dernier prend le pouvoir total par un coup d’état en 1973. Salvador Allende meurt dans le palais présidentiel de la Moneda sous les coups de feu des chars, le micro de radio aux mains en motivant le peuple ! 

-          Pinochet commence ainsi 17 ans de dictature. Vous connaissez tous les tortures dont il est coupable et les camps de concentration qu’il a érigés pour tous les artistes, les socialistes, les journalistes. Les intellectuels s’exilent. Pinochet devient le pantin des USA. Le pays devient très libéral au moyen de zones franches et de nombreux accords de libre-échange avec d’autres pays. Cette libéralisation, aujourd’hui, permet au Chili d’être si bien économiquement. Grâce à l’action du pape, Pinochet est forcé de faire un référendum. Il le perdra, ainsi que les élections mais sera toujours dans le gouvernement. Ce « malin » s’est nommé et à nommer des députés Pinochétistes à vie. La vie politique est pour ainsi dire bloquée jusqu’à ce que ces derniers meurent.

 

Si je raconte l’histoire du Chili, c’est que Carlos et Cristian me l’ont demandé. Ils sont très fiers de leur pays, et aimeraient qu’on le connaisse davantage.

Sev

 

Fin de notre première destination : Le Chili by Piwi

Il m’a semblé évident de rédiger un article sur le pays qui aura permis, il y a maintenant bientôt 10 ans, une expérience incroyable, une merveilleuse rencontre avec le continent qui aujourd’hui est pour moi une évidence : l’Amérique Latine !!!

Ces quelques semaines passées au Chili auront été l’occasion de plusieurs émotions attendues depuis quelques années. Revoir toute la famille OYANADER, Cristian, le fameux Tio Lalo et sa chère Maria, les petites Emilia et Augustina … Ce fût comme un flashback à de nombreux souvenirs. J’ai vécu avec ces gens, célébré leurs anniversaires, partagé avec eux de longues conversations, confié mon histoire de famille et rencontré certains moments douloureux à leurs côtés. Ça peut paraître surprenant mais c’est comme une deuxième famille présente à l’autre bout du monde, une famille toute entière qui me connaît bien et chez qui je suis comme chez moi depuis mes premiers pas de l’autre côté de l’Atlantique en 2004.

Je ne voudrais pas m’attarder sur la visite au cimetière pour un moment de recueillement sur la tombe de mon ami Renzo mais la relation que j’ai avec cet artiste de mon enrichissement culturel est si importante qu’il me faut l’évoquer singulièrement. Il est décédé en 2008 d’une mort qu’il avait entre guillemets provoquée et son départ à l’âge de 44 ans m’a rappelé que : « toujours seront trop nombreux ceux qui partent bien avant l’heure et leur absence reste pour moi  une incompréhension ». Renzo aura été l’un de ces personnages avec qui on a la chance de vivre intensément, de communiquer sans aucune frontière. Un homme extrêmement cultivé et parfaitement imprévisible, un conseil précieux et une disponibilité de toutes les circonstances … Maintenant que je suis allé voir l’endroit paisible où mon grand ami repose, je me sens mieux.

Presque un mois passé avec mon neveu Maxime fût également l’occasion de mieux se connaître et de vivre ensemble des aventures inoubliables. Max : « t’es un sacré bonhomme, j’aime tout particulièrement la façon dont tu apprécies chaque petite chose comme une merveille qu’on découvre par hasard en allant voir toujours un peu plus loin … Je ne peux que t’encourager à suivre ce parcours de toutes les destinations et suis très heureux que tu penses à tant de voyages. Fonces vers tes projets et donnes toi l’objectif de concrétiser le maximum de tout ce que tu as imaginé ».

Ce fameux Chili dont je parle souvent est un pays agréable, où il fait bon vivre. On peut lui reprocher une tendance occidentale un peu trop prononcée mais d’un autre côté, pour imaginer s’y installer un jour, je considère qu’il faut tout de même un minimum en termes de sécurité, de santé et de qualité de vie. Le Chili correspond selon moi à ce qu’un européen pourrait souhaiter d’une expatriation outre atlantique.

Une fois que les aspects pratiques de la vie quotidienne sont en place, il est également important d’observer comment on voyage dans ce pays, quelle est la diversité de ses paysages et reliefs, avec quelle facilité on peut envisager s’imprégner de sa culture et ses coutumes, quelle est l’histoire de ce pays et ses actuelles orientations politiques et économiques … Il me semble une fois encore le bilan proposé par le Chili est aussi hors du commun que prometteur et donc profondément attractif.

Valparaiso est un parfait mélange d’odeurs sauvages, de couleurs vives et de personnalités débordantes de créativité. D’autres villes ont leurs atouts géographiques, les régions rurales plus ou moins reculées ont pour la plupart cette volonté de la tradition et de l’usage, les chiliens demeurent d’une grande ouverture d’esprit et persévèrent dans leur intérêt de l’autre, seuls les chiens errants  bien trop nombreux à mon goût viennent perturber le bruit de la rue avec leurs disputent incessantes.     

Nous avons eu l’occasion de voir tant de choses dans le Nord du Chili. Des choses dont je ne soupçonnais pas l’existence tant mon séjour dans la partie sud du pays fût marqué par la découverte des splendeurs de Patagonie jusque Puerto Williams, de la magnifique île de Chiloe et ses Palafitos, de l’immense région des lacs avec ses volcans … Je ne croyais pas que le Nord puisse être aussi riche de diversité géologique. Nos différentes incursions sur la rive Ouest de cette Cordillère qui impressionne chacun de nous furent toutes soldées par de nombreux souvenirs. Des souvenirs habités par des cimes enneigées, des roches teintées de minéraux brillants sous le soleil des Andes, des animaux vivant bien au-delà de nos altitudes européennes et certaines rencontres à jamais gravées dans nos mémoires. Je pense bien évidemment à cette fameuse Theodora qu’a si bien présentée Sev dans un précédent article.

Très peu de regrets, il en existe toujours pas la force des contre temps et des changements d’itinéraire. Peut-être l’envie de consacrer plus de temps à chaque endroit mais n’est-ce pas là le malaise de chaque voyageur ? Maintenant il s’agit de nous rendre en Bolivie pour quelques 6 nouvelles semaines d’incursion dans le pays le plus pauvre de l’Amérique du Sud. Je pense que nos écrits auront une note un peu plus humaine que géographique. Il suffit d’observer la manière dont nous avons franchi la frontière entre ces deux pays !!!

Toujours à la recherche des mystérieuses cités d’or …

Piwi

 

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Commentaires
B
Cristian, Renzo, Valpo... J'aurais voulu être là. Des besos
A
coucou<br /> <br /> <br /> <br /> bien heureuse Séverine de voyager dans ma tête ce dimanche de pâques très froid et humide....continuer de profiter à fond, c'est super ..<br /> <br /> Merci de nous faire partager ce beau voyage !<br /> <br /> Bisouxxxx à tous les 2
A
J'ADORE vous lire tous les deux !!!! Mille mercis pour tous ces moments partagés avec vous. J'espère que vous allez tenir le rythme de ces posts car je ne me lasse pas de les découvrir. Plein de bises.
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