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28 avril 2013

SAMAIPATA OU LA FRAICHEUR BOLIVIENNE

Nous avons adoré la rando dans les villages de Jalqa’s, mais il faut avouer, qu’à l’image de la Bolivie, l’organisation ce n’est pas leur truc ! On se donne rendez-vous à l’agence, ils viennent nous chercher à l’hôtel ; la route est coupée jusque midi, ils nous font se lever à 7h du mat et on patiente 2 heures ; on a un super gîte à disposition la première nuit, mais la personne qui a la clef n’est pas là, donc on ne peut y accéder ; le chauffeur, le dernier jour doit nous ramener nos gros sacs à dos de Sucre le dernier jour afin de nous déposer directement au terminal de bus, et les gros sacs à dos sont restés à l’agence ! Bref, on doit s’adapter à cette fraicheur bolivienne !

Vous nous imaginez donc : on a fini la rando de 3 jours, on n’a pas pris de douche depuis 3 jours, on s’est adapté à la fraicheur bolivienne, et là on va enchaîner sur un trajet de 12 heures de bus jusque Samaipata… L’agence qui devait réserver nos billets de bus 4 jours avant ne l’a pas fait (mais c’est bien gardé la marge), donc on improvise une fois encore ! On trouve 2 places à la dernière minute dans un bus, on réussit à faire déplacer un jeune afin d’être côte à côte. Le pauvre, il passera une nuit horrible sur un siège couinant à chaque sursaut du bus. J’ai oublié de vous dire que c’était 12 heures sur une route défoncée ??! Cela vous laisse imaginer l’état du bus et de la nuit que tous les passagers ont passés…

Nous sommes dans un bus Sucre-Santa Cruz, et il doit nous déposer vers 7h à Samaipata. Ohhh le chauffeur a oublié de s’arrêter ! Fraicheur !!! Nous sommes obligés de continuer jusqu’au terminal, soit 2 heures de plus et de trouver une solution de là-bas. Bon là, ça commence à faire vraiment beaucoup, on est sale, on est fatigué, ça se cumule, on en a marre !

On rencontre 2 touristes dans le même cas que nous : Marlijn, hollandaise, et Jérémy, français. On se fait un bon petit déj, histoire de se donner des forces. On parcourt la ville en mini bus. On chope un taxi privé. Et finalement on arrive à Samaipata. Les boules de se dire qu’on y est passé 7 heures auparavant !! Bon, dernière mission : se trouver un hostal correct, et on pourra enfin se prendre une douche et se reposer toute la fin de journée !!

 

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Le lendemain, nous partons pour El Fuerte, un fort pré-colombien. Nous motivons Marlijn et Jérémy. Nous partageons un taxi qui nous y dépose. Nous profitons d’une petite balade de 2 heures dans ce lieu, plutôt bien conservé. Ce fort était tant un lieu religieux qu’administratif. Nous pouvons voir de nombreuses gravures dans la roche. La visite est d’autant plus agréable que nous sommes entourés d’oiseaux, de papillons, mais aussi pleins de fourmis en activité. Piwi se régale en vidéo.

 

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Nous entamons ensuite une descente à pied de quelques heures pour rejoindre Samaipata. Sur le chemin, nous nous arrêtons à la piscine naturelle. Le soleil vient de se cacher, le bain est frais mais agréable. La journée est à peine terminée, que nous pensons déjà à organiser celle de demain.

Nous aimerions faire la « condor hike ». C’est une rando de 8 heures jusqu’à un site de nidification de condors, en passant par de belles chutes d’eau. Nous n’avons pas envie de passer par une agence, car elles se prennent de grosses marges. Nous passons donc  par les services directs d’un taxi que nous paierons à la journée. Ce dernier nous trouve un guide au black. Youhou, nous sommes prêts et Marlijn et Jérémy sont des nôtres, ce qui allège le budget ! Rendez-vous demain à 6h du matin.

Samaipata est située dans la région de Santacruz. La majorité du tourisme en Bolivie s’effectue sur l’altiplano, mais c’est passer à côté des 2/3 du pays qui sont constitués de forêts (comme ici à Samaipata) et de l’Amazonie. Nous avions envie de découvrir les différentes facettes de ce magnifique pays. 

Avril est la fin de la saison des pluies. Malheureusement pour nous, un orage éclate et gronde toute la nuit durant. Notre randonnée tombe à l’eau ! Nous passons la journée dans la piaule à mater des films, bouquiner et ronfler. Il pleut quasi toute la journée, et c’est la même météo prévue pour les prochains jours. Allez, on lève le camp. Quel dommage, Samaipata et Bermejo, un village voisin, promettaient de tellement belles randos. Mais que peut-on faire face à Dame Nature ??!

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28 avril 2013

LES VILLAGES JALQA’S ET LE CRATERE DE MARAGUA

Plusieurs amis voyageurs nous parlent du magnifique cratère de Maragua et de l’artisanat des villages Jalqa’s. Après quelques renseignements et comparaisons dans les agences de voyages, nous décidons de partir en rando pour 3 jours avec un guide.

La veille au soir, nous prévoyons de sortir avec les amis (Manue et Bastien), mais Piwi ne fait pas 10 mètres en sortant de l’hostal, qu’il doit absolument retourner dans la chambre … la Turista… la première de notre voyage.  Je pars seule à la rencontre de nos amis, qui me racontent justement leur escapade dans le cratère de Maragua, sans guide, sans équipement adapté et sans vivre suffisant ! Aïe aïe aïe !! Je pense que nous avons bien fait, cette fois-ci, d’opter pour un tour organisé !

La nuit ne fut pas terrible. Piwi ira-t-il mieux ? Va-t-on devoir annuler ? Ou va-t-on devoir retarder le trek? A l’heure du réveil, il ne se sent pas très bien, mais courageusement, il se lève et se prépare.

Nous retrouvons nos guides, oui, ils sont 2, un petit couple très sympa : Nayba et David. Un taxi et nous arrivons à une station de bus, où il nous faut patienter 2 heures ! Et oui, la route est en travaux, elle est coupée jusqu’à midi. Aucun véhicule ne peut passer. Le bus est chaud, rempli et sent mauvais. Pauvre Piwi. Heureusement nous échappons de peu au cochon qui couine dans un sac …

 

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David nous accompagne le premier jour, car Nayba, tout juste sortie de l’université de tourisme, ne connait pas bien cette étape. Ils nous expliquent quantité de choses sur la nature, les plantes, les animaux. Ils sont passionnés et passionnants ! L’objet du premier jour est d’atteindre des peintures rupestres pré-colombiennes. Impressionnantes ces couleurs qui gardent leur éclat depuis des milliers d’années !

 

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Nous continuons à descendre au milieu de ces paysages ruraux. Un sentier, des pierres, de la terre, un pont, du sable, un bosquet, de l’herbe, un chemin, le sol est très varié, c’est agréable. Nous arrivons à la fin de la première étape dans le noir, épuisés. Nos GO nous installent 4 matelas par terre, dans une pièce sommaire qui nous servira de gîte, et nous préparent un bon plat de pâtes. S’ensuit une discussion politique sur la Bolivie. Puis un repos bien mérité.

David reprend la route de Sucre en transport collectif, c’est-à-dire un camion de marchandise à vide qui prend jusqu’à 60 personnes, plus des sacs de provisions et quelques animaux… Sympa le retour de 4 heures sur une route défoncée…

Nous continuons notre route avec l’adorable Nayba, de village en village Jalqa’s. A chaque fois qu’elle rencontre des paysans, elle leur offre des feuilles de coca et leur parle en Quechua de la pluie et du beau temps. Ils nous assurent d’ailleurs qu’il ne pleuvra pas aujourd’hui. Les boliviens détestent qu’on les prenne en photo. Il est donc difficile d’immortaliser les villageois accompagnés de leurs animaux, ou dans leurs champs, cependant ils sont nombreux. Nous suivons le rio. Les versants sont constitués de strates bleues, c’est renversant.

 

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Nous prenons le pique-nique au bas d’une cascade. Une petite sieste plus tard, nous reprenons la route. Nayba nous montre des cactus hallucinogènes (à bon entendeur !). Et nous tombons nez-à-nez, 2 fois de suite, sur des vipères !! Incroyable !! Une belle frousse !!

 

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Ca y’est, nous passons le col du cratère de Maragua. Quelques gouttes de pluie, puis c’est l’apocalypse : en 1 minute des grêlons d’1cm nous tombent dessus ! Nous courrons nous réfugier dans une cabane, qui sert de stockage pour le foin des animaux. Nous laissons passer ¼ d’heure que le temps se calme. Nous sortons de notre cachette. Le ciel est découvert. Mais le chemin est devenu un vrai ruisseau. Nous arrivons au village de Maragua qui nous offre un des plus beaux spectacles : tous les ruisseaux de la caldera se rejoignent en ce point le plus bas. Les quelques rues de la ville sont inondées d’une eau boueuse. La chute d’eau, au bout du village, en devient terriblement belle. On savoure cet instant magique.

On regarde les paysans traverser pieds nus les rues inondées, ou encore le jeune avec son vélo loupant sa traversée. Mais maintenant c’est à nous de passer de l’autre côté. Et l’eau est gelée !! On enlève les chaussures, on retrousse les pantalons et chacun y va de sa technique ! Ca y’est nous arrivons aux gîtes tout confort. Il faut maintenant aller chercher la clef auprès d’une dame… à l’autre bout du village !! Nayba nous prépare un repas gargantuesque, avec une bonne bouteille de vin bolivien. Génial !

 

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Un bon lit, un réveil des plus matinaux, et nous remontons le cratère Maragua dans les premières lueurs du jour. Il faut s’imaginer le cratère de Maragua comme une marguerite. En effet, les bords de la caldera ressemblent étrangement à des pétales aux multiples couleurs. Au petit matin, le centre de la fleur est empli de brumes. Du haut des pétales, la vue est magnifique.

Les paysans travaillent déjà dans leurs champs. Nous croisons plusieurs écoliers : ils viennent de leur village éloigné et marchent entre 1 heure et 2 heures, chaque matin, à travers les montagnes pour rejoindre leur école à Maragua, le plus gros village de la région Jalqa’s…

 

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Notre objectif du jour est d’aller observer des traces de dinosaures ! En effet, lors d’un tremblement de terre, des pans entiers de roches ont dévoilés des empreintes. Les paysans du coin pensaient que cela correspondait au passage de flamands. Les archéologues ont infirmés en annonçant que c’était des Tyrannosaures !

Allez, il faut rentrer, le transport privé nous attend à Maragua. Nous reprenons le sentier « disney land », au vue de ses couleurs arc-en-ciel. Nous dévalons le cratère jusqu’au village. Nous regardons rapidement une tisserande avancer sa tapisserie, car les femmes Jalqua’s sont réputées dans tout le pays pour leur travail artisanal très fin. Le chauffeur nous a préparé des sandwiches que nous avalons sur la route toute cabossée. Nous avons 4 heures pour retourner à Sucre et prendre directement le bus pour Samaipata, à 12 heures de Sucre.

Ces 3 jours de randonnées furent un vrai succès grâce à notre guide, aimante et critique de son pays, et à cette météo hors du commun. Décidément le cratère de Maragua et les villages Jalqa’s réservent de belles surprises !

Sev

26 avril 2013

POTOSI PUIS SUCRE ...

Nous voilà à une étape citadine de notre voyage puisque nous laissons le merveilleux  Salar d’Uyuni derrière nous et sommes en direction de la ville de Potosi. De nombreuses heures de bus, nous arrivons vers minuit sans savoir où dormir. C’est drôle mais on se retrouve par hasard dans le même hostal que lors de mon voyage en  Bolivie en 2007.

Nous resterons à Potosi plusieurs jours car cette ville est assez surprenante. Tout d’abord, elle est située à 4200 mètres d’altitude !!! Ensuite, elle est voisine de la plus grande mine d’argent au monde. Je vous passe les détails sur l’espérance de vie, les conditions de travail et l’impact de ce site immense mais aussi terrible sur la vie de Potosi. Je me contenterai de vous conseiller le film « The devil’s miner ».

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Nous avons voulu y aller mais sans les services des agences de voyage qui vous propose tout simplement d’aller voir les gens travailler au fond de la mine et quand ça vous amuse de faire exploser un bâton de dynamite, quelques rigolades plus tard avec le guide et vous venez de visiter un cimetière où les enfants travaillent et où le salaire est fonction de ce que parvenez à extraire du fameux « cerro rico ». Très peu pour nous et pour l’avoir déjà fait quelques années auparavant, je souhaitais simplement que nous puissions entrer dans la mine sans voir personne travailler et voir quelle en était l’architecture sous terraine mais du fait de la semaine sainte, nous nous sommes contentés d’une approche des vieux équipements et de quelques habitations perchées sur ce rocher sans pitié.

 

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Potosi, c’est aussi un parcours à travers toutes les églises et autres édifices religieux. La ville est recouverte de ces cloches qui transpercent les murs, de points de vue sur ces quantités  de coupoles et autres cathédrales, de ces  tuiles qui tentent toujours d’aller un peu plus loin que le centre-ville … Dans  certaines rues, les couleurs vives nous rappellent un certain Valparaiso brillant de ses restes de pots de peinture.

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La visite de la Casa de la Moneda vous permet d’apprendre comment débuta la fabrication des pièces de monnaies en Bolivie et ce à destination de bien d’autres endroits au monde. Le musée est vraiment intéressant et la visite est parfaitement dirigée entre les vieilles machines en bois conduites par la force des mules puis les salles où les lingots d’argent sont produits etc etc … Puis nous avons également visité la cathédrale de Potosi qui est en restauration depuis plusieurs années et qui devrait rouvrir en cette fin d’année, le tout financé par les japonais pour pouvoir disposer librement des mines d’étain dans le sud du pays. Un guide vraiment à l’aise nous aura permis de visiter ce lieu incroyable avec beaucoup d’humour et quantités d’informations historiques.

 

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Nous terminons notre séjour dans la ville de Potosi avec un bon repas dans un restaurant où on trouve la vraie cuisine traditionnelle de la région. Je me suis retrouvé avec une sorte de bouillon relativement épicé où une pierre bouillante permettait de conserver le repas à bonne température. Une expérience assez intrigante, je n’avais jamais mis des cailloux dans mon assiette !!!

 

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Puis ce fût le tour de Sucre, la ville blanche de Bolivie. Plus propre, plus ordonnée, plus touristique … Premier petit souci lorsque nous arrivons à Sucre, je me rends compte que j’ai oublié mes bottes de randonnée à Potosi. 4 heures de route entre les 2 villes et pas du tout l’envie de faire l’aller-retour mais bon. Coup de chance, l’hostal où nous arrivons connaît très bien un autre hostal de Potosi qui pourrait gérer le transport de mes chaussures direction Sucre mais encore une fois, nous sommes en pleine semaine sainte. Reste à faire le lien entre l’hostal où les bottes sont oubliées et l’hostal qui pourrait éventuellement nous les envoyer jusque Sucre. Bref, après je ne sais combien de coup de téléphone et certains moments d’intense énervement, je retrouve mes chaussures à quelques centaines de kilomètres de là où je les avais laissées. Juste la veille d’un départ pour 3 jours de marche forcée !!! Pas toujours facile en Bolivie mais on finit en général par arriver à ses fins.

 

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On se balade dans Sucre qui elle aussi est pleine d’églises avec des points de vue plus en hauteur. Nous avons notamment la chance de monter sur les toits d’un couvent qui fait également office de collège. On nous donne carrément les clés de la dernière porte qui permet de déambuler sur les toits de ce magnifique bâtiment. On surplombe la ville, le soleil laisse briller toute la blancheur des murs et des toits de Sucre, c’est un vrai grand moment. La cour intérieure est remplie d’arcades qui se superposent sur 3 étages et au milieu de tout cela, une fontaine et ses poissons.

 

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Plusieurs endroits sont à voir, le cimetière qui est d’une architecture surprenante. Quelques airs de Père Lachaise. En sortant, nous avons la chance de déguster un délicieux « Ceviche » - poisson cru cuit dans un jus de citron. Vous pouvez également traverser un grand espace vert où une réplique de la Tour Eiffel (environ 20 mètres) occupe le plein centre de l’allée principale qui sillonne le parc. Les influences sont très diverses à Sucre, pas mal de hollandais, quelques belges et d’autres étrangers ouvrent leurs commerces. Nous retiendrons un français, ancien ingénieur qui aujourd’hui fait de crêpes salées et sucrées avec des produits bien choisis pendant que sa femme bolivienne prépare des tartes et autres desserts qui nous rappellent notre cher pays la France. Nous fréquentons également un bar tenue par une hollandaise installée ici depuis plus de 5 ans. Elle sait donner envie de rester et propose tellement de choses qu’il est parfaitement envisageable d’y passer chaque jour.

 

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Le célèbre marché de Tarabuco est également sur notre route. L’occasion de faire quelques achats et surtout un colis direction la France. Merci Blandine pour la réception de nos multiples trouvailles. Premier contact avec l’artisanat Jalca qui est de toute beauté. Techniques de tissages revenues au goût du jour grâce à différents projets de grande ampleur ayant pour objectif de redonner vie à ses traditions ancestrales. Motifs surréalistes et significations délirantes … Nous avons aussi eu l’occasion de visiter un musée parfaitement mis en scène pour une meilleure compréhension de ces peuples natifs d’une Bolivie qui survit tant bien que mal.

 

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Cette approche du côté très traditionnel de l’une des régions reculées de ce merveilleux pays nous incitera à un treck de 3 jours vers le cratère de Maragua mais c’est Séverine qui aura l’honneur de vous écrire le récit de cette partie de nos aventures.

Nos vemos pronto …

2 avril 2013

SALAR DE UYUNI

Cette destination est vraiment l’un des « Highlights » de l’Amérique Latine. Comment ne pas s’arrêter sur le plus grand désert de sel au monde ? Ce site incomparable est situé dans une région parsemée de lagunes imprégnées de couleurs magnifiques qui sont dues aux minéraux présents dans ces eaux de l’Altiplano.

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Deux possibilités vous sont offertes : débuter le circuit depuis Uyuni et y revenir 3 ou 4 jours plus tard (possibilité également de passer la frontière et aller en direction de San Pedro de Atacama) ou alors démarrer depuis Tupiza, tout au sud de la Bolivie. Cette seconde option nous semble plus complète, ne coûte pas forcément plus cher, fait que vous terminez votre road trip par le Salar et permet de découvrir en plus les paysages du sud Lipez qui n’ont rien à envier au reste du circuit classique. Tupiza est, en plus, une petite ville super sympa, beaucoup plus accueillante qu’Uyuni et agréable pour se balader pendant 2 jours. Bref, on recommandera à chacun de démarrer ici …

Nous voilà donc partis pour 4 jours qui resteront, c’est certain, l’un des moments les plus intenses de notre parcours en Bolivie. Aujourd’hui encore lorsque l’on regarde les photos, c’est à se demander si les photos ne sont pas truquées …

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Jour 1 : décollage en 4*4 (on ne change pas les bonnes habitudes) vers 8h30, rencontre avec Mark et Olivia (lui est irlandais et elle australienne) qui seront l’autre couple de ce périple. C’est aussi le moment où nous découvrons notre chauffeur « Vladimir » et notre cuisinière « Santousa », les 2 personnes les plus importantes du voyage car, arriver à bon port en ayant visité chaque recoin de ces immenses lieux, mais aussi manger à sa faim, sont les 2 incontournables de ce périple. On quitte Tupiza et en moins de 5 minutes, nous sommes déjà à l’entrée d’une vallée où les formations rocheuses vous laissent de marbre, c’est tout simplement magique. Je ne vois pas trop comment vous décrire l’intégralité de la journée mais il faut en retenir que c’est une épuisante première journée de 4*4 au travers de tout le sud Lipez. Au déjeuner, rencontre avec un faucon qui s’installe à plus de 3 mètres de nous. Cette région vous dévoile volontiers plusieurs de ses lagunes, ses villages perchés dans les montagnes où les légendes font partis de votre apprentissage. De nombreux sites cachés au détour des innombrables versants qui nous entourent, des points de vue incroyables, une orientation parfaitement impossible pour les non-connaisseurs … Bref, une vraie sensation d’être perdus au milieu de nulle part et ça tombe bien, c’est exactement cela que nous cherchions pour la suite de nos aventures. Nous voyons des autruches, quelle chance !!! Et c’est bientôt la fin de ce premier jour avec vue sur un lac que surplombe un magnifique volcan. Photos sous de superbes lumières orangées et arrivée tardive au lieu où nous passerons la nuit.

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Jour 2 : On commence à nouveau la journée par quelques autruches puis plusieurs lagunes dont une particulièrement qui nous aura laissée comme deux blancs becs plantés dans le désert. Cette lagune était tout simplement recouverte de flamands roses. Une quantité si impressionnante qu’il était difficile de décider où orienter l’appareil photo ou dans quel sens se diriger pour essayer de s’approcher le plus possible. Ils sont assez craintifs, il faut le dire donc seul un bon objectif vous permettra d’en rapporter les fameuses images rêvées. Plusieurs espèces présentes, différentes tailles mais aussi différentes couleurs ... Je pense que ce n’est pas tous les jours que l’on peut admirer ce genre de spectacle. La journée se poursuit par la traversée de grands espaces désertiques jusque les roches de Dali, des roches volcaniques aux formes très spéciales, tellement spéciales qu’elles auront été l’objet de nombreuses réalisations artistiques. Nous sommes entourés de sommets andins et ce à l’heure où la luminosité leur donne des airs de grandes dames vêtues de longues robes aux couleurs chaudes. Toutes ces robes viennent s’étaler sur un interminable champ de pierres au milieu duquel vous passez votre chemin. Peu de temps après, on se retrouve dans des termes magnifiques où il fait bon prendre un bain chaud. Puis nous nous rendons en direction des geysers où encore une fois, les couleurs bouillonnent, les fumées s’échappent des sols craquelées du fait de tous ces gaz enfermés sous terre. La journée se termine par la très célèbre Laguna Colorada qui nous offre d’une part le changement de couleur de ses eaux qui deviennent de plus en plus rouge du fait de l’orientation du soleil et d’autre part la proximité de certains groupes de flamands roses que nous parvenons à filmer et photographier de près.

                  Copie de P1020633      Copie de S1220003

 

Jour 3 : C’est la journée un peu plus calme de ce voyage. Enchaînement de lagunes avec réflexion des sommets sur les eaux brillantes. C’est tout de même fou qu’il y ait autant de lagunes par ici !!! On traverse un Salar mais pas du calibre que nous verrons demain. Mais encore une fois, des étendues immenses qui recensent des concentrations de ressources naturelles pour lesquelles il faut aller creuser, extraire, déterrer, charger puis transporter … Nous vous laissons imaginer les conditions de travail qui peuvent exister dans ces endroits. Déjeuner au milieu d’un étalage de rochers tous aussi impressionnants les uns que les autres. On pourrait juste regretter que les différents véhicules se déplacent ensemble et donc parfois, certains touristes s’oublient et oublient que nous sommes dans des endroits où l’excès de bruit est un manque de respect de la beauté des paysages silencieux qu’il nous est offert de contempler.  Un arrêt dans le premier vrai village depuis 3 jours et nous voilà entrain de goûter la bière de Quinoa, tout à fait correcte. Nous arrivons doucement là où nous passerons la nuit à savoir un genre d’hôtel presque totalement en sel. Les murs, les couloirs, le sol, les tables, les sièges … Juste derrière ce lieu merveilleux, une colline recouverte de cactus où une petite marche s’imposa à nous. Nous sommes au bord du Salar et très impatient que le dernier jour démarre. Attention, il faudra se lever à 5h du matin. Pour se mettre dans l’ambiance, une petite bouteille de vin à l’apéro et une deuxième en mangeant …

                 Copie de P1020731       Copie de P1020777

Jour 4 : Levés tôt, chargement de notre 4*4 puis en route pour une traversée du Salar au milieu de la nuit. Quelques premières lueurs, l’horizon se dévoile légèrement. D’abord les bleus puis une ligne claire nous apparaît de plus en plus orangée. Les étendues de sel baignent dans le bleu du ciel puis blanchissent à vue d’œil. Le soleil apparaît au loin comme une pépite qui s’élève au-dessus de quelques reliefs.

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Où regarder, dans quelle direction ? Est-ce que le sommet d’une montagne est plus beau qu’un désert d’un blanc infini où aucun relief n’existe ? Est-ce que l’ascension du volcan Tunupa est plus attirante qu’une ballade sur l’imprévisible « Isla del Pescado » ? Une île qui n’est pas située sur l’eau, vous donne l’impression de n’avoir rien à faire là. Celle-ci est totalement recouverte de cactus et nous avons la chance d’y voir un vieil homme nourrir un lama au biberon, celui-ci a été abandonné par les siens.

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Difficile de décrire tous ces instants et toutes ces images, les photos parlent d’elles-mêmes !!! Nous observons « los ojos del Salar », des trous relativement profonds qui permettent à l’air enfermé en sous-sol de s’échapper de ces immenses croûtent de sel. Un passage au village de Colchani pour le déjeuner, c’est le village d’où partent tous les stocks de sel qui viennent d’être mélangés à de l’iode pour ensuite être commercialisés. On y rencontre des Italiens qui ont tout traversé depuis le Mexique dans un mini van magnifique. Ils sont clowns et font des spectacles dans les écoles contre quelques litres d’essence ou de quoi se faire un bon repas. Des idées de voyage nous viennent dans tous les sens.

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Nous arrivons enfin à Uyuni après un passage au merveilleux cimetière des trains. En ce qui concerne le sel, plus aucun transport ferroviaire n’existe à ce jour et il est fort probable que ces dizaines de wagons et locomotives restent là à tout jamais.

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Uyuni  ne nous dit rien du tout donc ce sera un départ en bus le jour même pour la ville de Potosi qui elle renferme de quoi y passer plusieurs jours et plusieurs nuits. Ce périple de 4 jours aura été un « MUST » et on en garde des images plein la tête. N’hésitez pas une seconde si vous êtes dans le coin mais gare à ceux qui tenteraient de s’aventurer par leurs propres moyens en ces lieux peu commodes !!!

2 avril 2013

TARIJA - CAMINO DEL INCA

Tarija, première étape de notre épopée bolivienne. C’est tout au sud du pays, et nous remonterons le pays en « zigzaguant » jusqu’au Pérou. Nous nous reposons des dernières 24h de voyage. La ville est malheureusement sous les nuages, mais nous avons trouvé le plan pour les éviter : monter plus haut que les nuages !

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Nous organisons par nous-mêmes un trip dans la Cordillera de Sama. Un bus public nous dépose à un croisement près de Puxares. « Qui sont les 2 personnes à déposer dans ce trou perdu ? C’est nous ! Et ça nous convient totalement ! » Il faut s’imaginer 3 villages et 2 lagunes au milieu d’un immense plateau entouré de montagnes, et une route très peu empruntée. Yiha ! Nous passons 2 jours à siester auprès des lamas, à marcher de troupeau de moutons en troupeau d’ânes, à observer mouettes, canards, flamands et même une chouette.

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La première nuit, nous la passons dans un refuge très sommaire, en compagnie de son guide, Alfredo. Ce dernier nous propose d’aller à une fête de village à 3km de route défoncée, à 3 sur sa moto… « Euh, comment te dire ? » La fraicheur des boliviens!! La deuxième nuit, nous la passons dans un château ! Si si, je vous assure ! Après avoir galéré à trouver qui a la clef dans le village (mais qui ?), nous prenons place dans nos appartements : 35 lits, 4 toilettes, 4 douches, une salle à manger énorme… Nous festoyâmes entre châtelains. Bon on était 2, et on a mangé une soupe, ça va !

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Le soir, les lamas rentrent dans leur bergerie. Quel spectacle de se trouver sur leur chemin et de les regarder de la fenêtre. Ils encerclent totalement le château. Allez au dodo, car une super rando nous attend demain : Le chemin de l’Inca !

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Nous nous apprêtons donc à emprunter une portion du « Camino del inca », la fameuse route que les incas construisirent tout au long de l’altiplano pour faire circuler les marchandises. Nous ne pouvons nous empêcher d’imaginer les caravanes de mules chargées de sacs, les incas à pied sous leurs ponchos, les lamas transportant l’or et l’argent de l’empire, … Mythique ! Le Service national des Parcs nous a annoncé que le trek durerait 4 heures. Nous entamons la descente. Au bout d’une heure, nous passons sous la mer de nuages. Il fait plus frais. Nous demandons à quelques paysans notre chemin, car il n’y aucun balisage. Nous suivons une villageoise qui a une vive allure. Comment fait-elle pour traverser si vite les rivières ? Nous sautons de pierre en pierre, mais elles sont plutôt rares, et nous risquons à chaque fois de nous tremper les pieds et surtout de tomber. La bruine ambiante nous trempe légèrement. Ca y’est, on ne la voit déjà plus. Et cette rivière, comment a-t-elle fait pour passer de l’autre côté ? OK, faut y aller cash et marcher dans l’eau peu profonde. Les pieds trempés nous continuons de parcourir le chemin… Maintenant, les gouttes d’eau ruissèlent sur nos fronts, tellement l’air est humide. Le paysage est dantesque. Voilà 5 heures que nous marchons et nous ne voyons toujours pas Pinos, la destination finale. Sommes-nous sur le bon chemin ? Nous montons une face, puis continuons la descente. Les pierres sont très glissantes, il faut être concentré. Des pierres, des cailloux, des rochers, c’est infini ! Où sommes-nous ? Où est Pinos ? Nous rencontrons enfin un vieux. « Vous êtes sur la bonne route, c’est bientôt » Pffui, nous arrivons à Pinos, enfin… après 7 HEURES 30 de marche !!! Merci l’organisation bolivienne ! La totale fraicheur !

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A Pinos, nous devons attendre quelques heures sur le chemin, complètement trempés et transis de froid qu’un transport public nous prenne. Ce sera finalement un couple d’agriculteurs adorables qui nous prendra en stop dans leur camion, car ils vont à la ville.

Un api (boisson à base de maïs), une humita (maïs chaud dans une feuille de maïs) et une empanada (petite crêpe au fromage) grappillés à même un stand de mamitas + Nos billets de bus pour Tupiza achetés pour un départ le lendemain. Nous pouvons enfin prendre une douche, nous étirer et nous reposer dans des bons lits chauds. La photo de mes pieds vous donnera une idée de notre état final !

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Sev

 

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