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28 avril 2013

LES VILLAGES JALQA’S ET LE CRATERE DE MARAGUA

Plusieurs amis voyageurs nous parlent du magnifique cratère de Maragua et de l’artisanat des villages Jalqa’s. Après quelques renseignements et comparaisons dans les agences de voyages, nous décidons de partir en rando pour 3 jours avec un guide.

La veille au soir, nous prévoyons de sortir avec les amis (Manue et Bastien), mais Piwi ne fait pas 10 mètres en sortant de l’hostal, qu’il doit absolument retourner dans la chambre … la Turista… la première de notre voyage.  Je pars seule à la rencontre de nos amis, qui me racontent justement leur escapade dans le cratère de Maragua, sans guide, sans équipement adapté et sans vivre suffisant ! Aïe aïe aïe !! Je pense que nous avons bien fait, cette fois-ci, d’opter pour un tour organisé !

La nuit ne fut pas terrible. Piwi ira-t-il mieux ? Va-t-on devoir annuler ? Ou va-t-on devoir retarder le trek? A l’heure du réveil, il ne se sent pas très bien, mais courageusement, il se lève et se prépare.

Nous retrouvons nos guides, oui, ils sont 2, un petit couple très sympa : Nayba et David. Un taxi et nous arrivons à une station de bus, où il nous faut patienter 2 heures ! Et oui, la route est en travaux, elle est coupée jusqu’à midi. Aucun véhicule ne peut passer. Le bus est chaud, rempli et sent mauvais. Pauvre Piwi. Heureusement nous échappons de peu au cochon qui couine dans un sac …

 

Copie de P1030200

 

David nous accompagne le premier jour, car Nayba, tout juste sortie de l’université de tourisme, ne connait pas bien cette étape. Ils nous expliquent quantité de choses sur la nature, les plantes, les animaux. Ils sont passionnés et passionnants ! L’objet du premier jour est d’atteindre des peintures rupestres pré-colombiennes. Impressionnantes ces couleurs qui gardent leur éclat depuis des milliers d’années !

 

Copie de P1030214

 

Nous continuons à descendre au milieu de ces paysages ruraux. Un sentier, des pierres, de la terre, un pont, du sable, un bosquet, de l’herbe, un chemin, le sol est très varié, c’est agréable. Nous arrivons à la fin de la première étape dans le noir, épuisés. Nos GO nous installent 4 matelas par terre, dans une pièce sommaire qui nous servira de gîte, et nous préparent un bon plat de pâtes. S’ensuit une discussion politique sur la Bolivie. Puis un repos bien mérité.

David reprend la route de Sucre en transport collectif, c’est-à-dire un camion de marchandise à vide qui prend jusqu’à 60 personnes, plus des sacs de provisions et quelques animaux… Sympa le retour de 4 heures sur une route défoncée…

Nous continuons notre route avec l’adorable Nayba, de village en village Jalqa’s. A chaque fois qu’elle rencontre des paysans, elle leur offre des feuilles de coca et leur parle en Quechua de la pluie et du beau temps. Ils nous assurent d’ailleurs qu’il ne pleuvra pas aujourd’hui. Les boliviens détestent qu’on les prenne en photo. Il est donc difficile d’immortaliser les villageois accompagnés de leurs animaux, ou dans leurs champs, cependant ils sont nombreux. Nous suivons le rio. Les versants sont constitués de strates bleues, c’est renversant.

 

Copie de P1030255

 

Nous prenons le pique-nique au bas d’une cascade. Une petite sieste plus tard, nous reprenons la route. Nayba nous montre des cactus hallucinogènes (à bon entendeur !). Et nous tombons nez-à-nez, 2 fois de suite, sur des vipères !! Incroyable !! Une belle frousse !!

 

Copie de P1030275

Ca y’est, nous passons le col du cratère de Maragua. Quelques gouttes de pluie, puis c’est l’apocalypse : en 1 minute des grêlons d’1cm nous tombent dessus ! Nous courrons nous réfugier dans une cabane, qui sert de stockage pour le foin des animaux. Nous laissons passer ¼ d’heure que le temps se calme. Nous sortons de notre cachette. Le ciel est découvert. Mais le chemin est devenu un vrai ruisseau. Nous arrivons au village de Maragua qui nous offre un des plus beaux spectacles : tous les ruisseaux de la caldera se rejoignent en ce point le plus bas. Les quelques rues de la ville sont inondées d’une eau boueuse. La chute d’eau, au bout du village, en devient terriblement belle. On savoure cet instant magique.

On regarde les paysans traverser pieds nus les rues inondées, ou encore le jeune avec son vélo loupant sa traversée. Mais maintenant c’est à nous de passer de l’autre côté. Et l’eau est gelée !! On enlève les chaussures, on retrousse les pantalons et chacun y va de sa technique ! Ca y’est nous arrivons aux gîtes tout confort. Il faut maintenant aller chercher la clef auprès d’une dame… à l’autre bout du village !! Nayba nous prépare un repas gargantuesque, avec une bonne bouteille de vin bolivien. Génial !

 

Copie de P1030283

 

Un bon lit, un réveil des plus matinaux, et nous remontons le cratère Maragua dans les premières lueurs du jour. Il faut s’imaginer le cratère de Maragua comme une marguerite. En effet, les bords de la caldera ressemblent étrangement à des pétales aux multiples couleurs. Au petit matin, le centre de la fleur est empli de brumes. Du haut des pétales, la vue est magnifique.

Les paysans travaillent déjà dans leurs champs. Nous croisons plusieurs écoliers : ils viennent de leur village éloigné et marchent entre 1 heure et 2 heures, chaque matin, à travers les montagnes pour rejoindre leur école à Maragua, le plus gros village de la région Jalqa’s…

 

Copie de P1030341

 

Notre objectif du jour est d’aller observer des traces de dinosaures ! En effet, lors d’un tremblement de terre, des pans entiers de roches ont dévoilés des empreintes. Les paysans du coin pensaient que cela correspondait au passage de flamands. Les archéologues ont infirmés en annonçant que c’était des Tyrannosaures !

Allez, il faut rentrer, le transport privé nous attend à Maragua. Nous reprenons le sentier « disney land », au vue de ses couleurs arc-en-ciel. Nous dévalons le cratère jusqu’au village. Nous regardons rapidement une tisserande avancer sa tapisserie, car les femmes Jalqua’s sont réputées dans tout le pays pour leur travail artisanal très fin. Le chauffeur nous a préparé des sandwiches que nous avalons sur la route toute cabossée. Nous avons 4 heures pour retourner à Sucre et prendre directement le bus pour Samaipata, à 12 heures de Sucre.

Ces 3 jours de randonnées furent un vrai succès grâce à notre guide, aimante et critique de son pays, et à cette météo hors du commun. Décidément le cratère de Maragua et les villages Jalqa’s réservent de belles surprises !

Sev

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